Relations sexuelles durant la grossesse

Dans une “grossesse normale” (oui, qu’est-ce qui est normal quand vous êtes enceinte ?), le coït et l’orgasme ne posent en principe aucun problème jusqu’à la perte des eaux et le bébé est très bien protégé. Toute forme de saignement vaginal devrait, évidemment, être un signal d’arrêt, et s’il se produisait il faudrait consulter un médecin au plus vite. L’autre considération importante est de ne pas souffler dans le vagin d’une femme enceinte ou qui vient d’accoucher car il existe un risque accru d’embolie gazeuse si de l’air vient à passer dans le sang.

Lors de vos rapports, quelques coussins bien placés peuvent faire une grosse différence pour le confort de la maman. Par ailleurs, les changements hormonaux peuvent rendre le vagin de la femme moins lubrifié que d’habitude et il est peut-être souhaitable d’avoir un peu de lubrifiant à portée de main. Si une poussée profonde est inconfortable, la femme peut prendre le pénis de son mari entre son pouce et son index pour éviter qu’il n’aille trop loin. Durant les derniers mois de grossesse, certaines femmes ne peuvent pas se coucher sur le dos sans être prises de vertiges, ce qui n’a rien d’anormal et il faudra éviter toute position sexuelle qui la place ainsi. De nombreuses femmes sont très facilement excitées durant le deuxième trimestre ; il peut s’agir d’un changement hormonal et/ou d’une augmentation de la pression sanguine dans les organes génitaux. Les hormones et l’augmentation de la taille tendent par contre à diminuer le désir sexuel durant le dernier trimestre, mais les femmes peuvent toujours désirer la proximité émotionnelle que provoque la relation sexuelle même si elles ne désirent pas atteindre l’orgasme.

Durant la grossesse, les difficultés principales liées à la sexualité de la femme sont 1) son confort et 2) la possibilité pour le mari d’être suffisamment proche pour qu’elle éprouve aussi du plaisir. Il nous paraît prioritaire que son confort soit assuré et le mari doit être prêt à arrêter immédiatement ce qu’il est en train de faire pour accommoder sa femme. D’un autre côté, il nous paraît aussi important pour la femme de continuer à prendre soin de son mari sexuellement parlant durant la grossesse, même si elle atteint un stade où elle n’est pas du tout intéressée pour elle-même. Un tel refus est souvent induit par des idées préconçues erronées sur ce qui est bien et pas bien ; une femme qui pense qu’elle ne “doit” atteindre l’orgasme que par le coït aura certainement à revoir sa pensée durant la grossesse. Un mari devrait être prêt à mettre en oeuvre tout ce qui est possible pour qu’elle éprouve du plaisir sexuel durant la grossesse si tel est son désir. Certains couples veulent continuer à éprouver l’intimité de la pénétration même si cela devient impossible d’atteindre un orgasme de cette manière pour l’un ou l’autre des partenaires ; il est alors possible que le mari pénètre sa femme puis la stimule manuellement pour qu’elle atteigne l’orgasme.

Position du missionnaire (l’homme au dessus)

Il suffit de modifier quelque peu la position de base dès le deuxième trimestre car, de toute évidence, le mari ne pourra pas se coucher sur sa femme.

  • Le fait de mettre un ou des coussins sous les fesses de la maman permettra d’éloigner son ventre de celui de son mari.
  • Au lieu d’être au-dessus d’elle, le mari peut s’agenouiller entre les jambes de sa femme avec ses jambes légèrement écartées (ses genoux se retrouvent alors sous les jambes de sa femme). Quelques coussins sous la femme aideront aussi. Le problème est par contre que le clitoris est peu stimulé par les organes génitaux de l’homme de cette façon, mais rien n’empêche qu’il utilise une main pour le faire.
  • Plus complexe techniquement, le mari peut aussi se mettre face aux pieds de sa femme et non à sa tête, passant ses jambes de chaque côté du corps de son épouse. Une stimulation manuelle de l’autre est alors également possible.
  • La femme peut s’asseoir tout au bord du lit ou d’un autre promontoire solide (comptoir, table, machine à laver) et il y a alors trois options :
    • Elle s’assied et son mari reste debout ou s’agenouille (en fonction de la hauteur) entre ses jambes. Cette variante n’est plus possible durant les dernières semaines de grossesse et ne provoque pas beaucoup de stimulation pour la femme.
    • Elle se penche en arrière à 30 ou 45° en se tenant sur ses coudes, ce qui déplace son ventre hors du champ d’action et rend une stimulation manuelle du clitoris par le mari possible.
    • Elle se couche complètement en arrière, mais comme nous l’avons vu, cela peut être inconfortable voir impossible. Dans tous les cas, le mari doit supporter les jambes de sa femme, ce qui l’empêche de la stimuler manuellement.

La femme dessus

  • Si la femme s’assied droit au lieu de se coucher sur son mari, elle aura plein de place pour son ventre. Elle peut faire cela soit en étant à genoux soit en étant assise avec les jambes en avant comme sur une chaise.
  • Au lieu d’effectuer de nombreuses poussées, les deux partenaires peuvent rester immobiles et le mari peut stimuler sa femme manuellement ou avec un vibromasseur. La femme peut aussi se placer à l’envers face aux pieds de son mari ; la stimulation du clitoris sera alors assez faible mais son mari peut le faire manuellement.
  • La femme peut également se mettre accroupie, ce qui demande un peu d’entraînement et peut nécessiter l’aide du mari pour tenir en équilibre. Il a par contre un bon accès à son clitoris qu’il peut stimuler manuellement et les deux partenaires peuvent donc rester relativement immobiles.

Sur le côté, face à face

Cela paraît une bonne idée, mais comment bouger ? La pénétration et l’intimité sont assurées, mais l’orgasme difficile à atteindre.

Entrée par l’arrière

Il s’agit probablement de la meilleure option pendant le dernier trimestre. Une entrée par l’arrière rend le vagin plus étroit et demande une pénétration lente et l’utilisation de lubrifiant. Certaines femmes ont des orgasmes puissants avec des entrées par l’arrière, probablement car cela stimule le Point G. Quant aux hommes, il sont généralement hautement stimulés visuellement et physiquement. Les options sont :

  • A quatre pattes : la femme se tient sur ses mains et ses genoux. Des coussins peuvent être posés sous son ventre si elle le désire. L’homme peut librement utiliser ses mains pour stimuler sa femme.
  • Sur les coudes : si la femme désire une position plus relaxante, elle peut se placer sur ses coudes au lieu de garder les bras tendus et placer sa tête sur un coussin. Cette position stimule par contre moins le Point G.
  • Debout : la femme se tient debout, se plie à la hauteur de la taille et repose le haut de son corps sur le lit ou un objet à bonne hauteur (une chaise). Son mari doit alors tenir les hanches de sa femme et contrebalancer lui-même ses propres poussées car la femme n’a pas le moyen de le faire. Les muscles des jambes et des fesses de l’homme étant tendus, cette position provoque généralement chez lui un orgasme rapide.
  • Assis : l’homme s’assied sur une chaise, un canapé ou un lit et sa femme s’assied sur ses genoux, le dos contre lui. La pénétration est peu profonde et il n’est pas facile de bouger, sauf si la chaise a des bras et que la femme est capable de se soulever avec. Son mari peut par contre l’enlacer et caresser toutes les parties de son corps avec ses mains. Une variante consiste à ce que l’homme soit à genoux sur le sol ou le lit, ses fesses sur ses talons, et que sa femme vienne s’asseoir le dos contre lui, mais une stimulation manuelle du clitoris peut être difficile.

Autres positions

  • La femme se couche sur le dos et son mari se couche sur le côté à angle droit par rapport à elle et la pénètre de cette manière. Les jambes de la femme sont pliées à hauteur des genoux au dessus du corps de son mari. La pénétration est très peu profonde mais facile à contrôler. L’homme peut facilement stimuler manuellement sa femme ainsi.
  • La femme se couche sur le côté avec la jambe de dessous droite et la jambe de dessus tendue en avant. L’homme se met à genoux par dessus la jambe de sa femme qui est posée droite sur le sol. La femme plie alors sa jambe de dessus de manière à ce qu’elle soit contre le ventre de son mari. Ce dernier l’attrape alors pour s’aider dans la pénétration. La sensation est étrange car le pénis entre selon un angle de 90° par rapport à la normale. La pénétration est peu profonde et la position reposante pour la femme ; l’homme peut aussi facilement caresser sa femme. C’est un must à tester.

Stimulation manuelle

Certain considère que ce n’est pas comme “le vrai truc”, mais il s’agit d’un bon moyen de gratifier la femme à tous les stades de la grossesse. A utiliser en entrée, dessert ou plat principal.

Stimulation orale

Il s’agit là-aussi d’une bonne méthode utilisable jusqu’à la toute fin de la grossesse.

Autres idées

  • Vibromasseur : la grossesse peut s’avérer une bonne bonne période pour l’acquisition d’un tel objet, sous réserve que votre couple le considère OK aux yeux de Dieu.
  • Douche : un massage du clitoris à la douche est un bon moyen pour la femme d’atteindre rapidement l’orgasme. Avec l’aide de son mari et si le tuyau est assez long, elle pourra s’asseoir dans la baignoire.
  • Masturbation : cela reste une possibilité si aucun autre moyen ne semble fonctionner, là aussi si votre couple le considère OK aux yeux de Dieu.

D’après un article original du site The Marriage Bed. Reproduction et traduction avec l’autorisation des auteurs.

 

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