Clé de la guérison : la transformation

Comme dans tous les domaines de notre vie, l’intimité et la sexualité sont sujets à des dérives et à des problèmes plus ou moins graves. Qu’ils soient d’ordre physique ou pas, nous sommes convaincus que tous ces problèmes peuvent trouver une solution en Dieu. Le présent article est une introduction au principe de guérison spirituelle ; un autre article qui paraîtra prochainement s’intéressera plus particulièrement à la guérison de problèmes physiques.

Notre ancienne nature est morte

Un des problèmes importants dans le monde chrétien aujourd’hui, est que l’on essaie de traiter horizontalement les péchés. Nous participons à des séminaires sur la guérison qui nous conseillent de faire ceci ou cela pour combattre nos problèmes, de les confesser et de proclamer la victoire sur eux. On essaie et on s’efforce pendant quelques jours ou semaines, on y parvient plus ou moins … puis on rechute et on est encore plus désespéré qu’auparavant. Il faut se souvenir que nous héritons du péché et de la mort par le fait que nous descendons d’Adam. A cause du péché originel, nous obtenons une nature pécheresse et corrompue dès notre naissance (Rom. 5:12). Aussi mignon qu’il puisse être, le petit bébé qui vient de naître … porte le péché en lui ! Heureusement, au moment où nous acceptons le sacrifice de Christ pour notre vie, une vérité positionnelle se produit : notre vieille nature est crucifiée avec Christ et elle meurt :

“J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi” Gal. 2:20

Nous héritons alors d’une nouvelle nature spirituelle et incorruptible qui est, elle, incapable de péché car selon le verset ci-dessus, c’est la nature de Christ lui-même qui nous habite alors. Arrêtons-nous donc de pécher instantanément ? Non. Paul nous explique ce paradoxe aux chapitres 6 et 7 de l’Epître aux Romains : quand on veut faire le bien, on se retrouve à faire le mal et inversement. En fait, nous gardons notre corps physique jusqu’à notre mort ; tout notre système de pensées qui est habitué à agir sans Dieu est encore bien actif et nous pousse au péché. Mais ce péché ne fait plus partie de notre nature, il ne reflète plus qui nous sommes. C’est ce qui permet à Paul d’affirmer :

“Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi” Rom. 7:20

Cela ne signifie pas que le péché doit être pris à la légère ; Dieu en a horreur et tout péché a des conséquences dans notre vie (un article séparé, à paraître, traite de ce sujet). Par contre, au lieu d’essayer de le combattre de front, nous devons nous approprier le fait que nous possédons une nouvelle nature parfaite en Christ et la faire prospérer pour que ce soit elle qui prenne le dessus dans notre vie.

Etre renouvelé et revêtir l’homme nouveau

“… c’est en lui (Christ) que vous avez été instruits à vous dépouiller par rapport à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.” Eph. 4:21-24

Comment pouvons-nous faire prospérer notre nouvelle nature ? Par le renouvellement de l’esprit. Nous constatons que dans tous les domaines de notre vie, nos actions sont le fruit d’un processus particulier :

  • nos actions sont dictées par nos décisions ; je décide que je vais aider mon conjoint pour une tâche, donc je le fais.
  • nos décisions sont influencées par nos priorités ; l’une de mes priorités est l’épanouissement de mon conjoint, donc quand je le/la vois affairé(e) à une tâche pénible, je décide de l’aider.
  • nos priorités sont basées sur nos valeurs ; mes valeurs Chrétiennes font que je place les besoins des autres avant les miens et il en découle que l’une de mes priorités est l’épanouissement de mon conjoint.

Ce petit exemple montre bien que c’est la valeur de base de tout notre système de pensée qui doit être transformée. Avant d’être Chrétien, ces valeurs sont remplies par ce que le monde nous communique et dépend fortement de notre éducation, de l’endroit où nous sommes nés, etc. Mais quand nous sommes sauvés et que nous laissons Dieu transformer et renouveler notre intelligence, ces valeurs sont remplacées par celles de Dieu.

Transformé par la connaissance de Dieu

Il n’existe qu’un seul moyen d’opérer ce renouvellement : apprendre à connaître Dieu personnellement. Nous avons besoin de savoir que notre Rédempteur est vivant (Job 19:25). Nous avons besoin de le voir sur son Trône comme Esaïe fut métamorphosé quand il vit le Seigneur assis sur le Trône haut et élevé (Es. 6:1). Nous avons besoin de le toucher comme la femme qui avait des pertes de sang (Mt. 9:20). Nous avons donc besoin de le découvrir et d’aller à sa rencontre tous les jours. Comme nous sommes créés à Son image, une mauvaise image de Dieu provoquera une mauvaise image de soi et une mauvaise idée de ce qu’Il veut pour notre vie ; la qualité de notre vie dépend du degré où nous nous identifions à Dieu, jamais plus.

Dieu nous a donné pour cela un moyen de communication exceptionnel : la Bible. Grâce à elle, nous pouvons recevoir ce qu’Il pense objectivement de nous et quelles sont les valeurs de réussites qu’Il a prévues pour nous. En découvrant Sa Parole, nous sommes en fait en train de nous remplir de doctrine ; la doctrine n’est pas un grand mot théologique pour les érudits, mais simplement la pensée de Dieu sur un sujet. Plus nous lisons et entendons la Parole de Dieu, plus nous apprenons à connaître qui est Dieu, sa pensée sur tout ce qui fait notre vie et ce qu’il a prévu pour nous.

Le Saint-Esprit est également là pour nous aider et produit des transformations invisibles ; lorsque nous recevons la Parole de Dieu, le Saint-Esprit va nous éclairer sur sa signification et va encrer cette pensée Divine dans notre coeur. Parfois, nous sommes incapables de comprendre ce que nous lisons ou entendons, mais ce dépôt agit tout de même dans notre vie. Cette doctrine va petit à petit forger en nous de nouvelles valeurs et petit à petit nos priorités – donc nos décisions, donc nos actions – vont changer. Les choses doivent se faire dans cet ordre et Dieu ne nous demande jamais le contraire. Il faut se rappeler qu’Il nous a aimé alors que nous étions encore pécheurs (Rom. 5:8), et il sait bien que de nos propres forces, nous ne pourrons pas transformer nos actions. Il faut aussi savoir que Dieu donne des principes de réussite et que de nombreuses fois nous allons passer à côté de ces principes : c’est le péché. Là aussi, pas besoin de grand traité théologique : dans le texte original grec, le mot pour “péché” est amartia, qui était le même lorsqu’on parlait d’un archer qui tirait sa flèche et manquait le but. Pécher est “simplement” manquer le but de réussite que Dieu a prévu pour nous.

Conclusion

En conclusion, nous sommes convaincus que la guérison passe par une transformation de la pensée produite par la connaissance de qui est Dieu à travers sa Parole, mais aussi en passant du temps avec Lui, comme un enfant sur les genoux de son père. Au lieu de nous concentrer sur nos problèmes ou de penser que nous sommes un échec, il vaut mieux se concentrer sur qui Il est et qui nous sommes en Lui. Nous vous encourageons à passer du temps dans la Parole de Dieu, à la méditer, à dialoguer avec Dieu à travers la prière. Si ce n’est pas encore le cas, trouvez-vous une assemblée qui prêche le plein conseil de Dieu, c’est à dire la Parole de Dieu de manière complète, sans laisser de côté les choses “gênantes” ni en insistant toujours sur les mêmes choses. N’hésitez pas à vous entourer d’amis et de conseillers pour vous aider, mais assurez-vous qu’ils vous font plus de bien que de mal (voyez quelques conseils ici).

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