Impuissance, difficultés liées à l’érection

Avant tout, il est important de savoir que les troubles érectiles peuvent être un symptôme de problèmes médicaux sérieux et potentiellement mortels comme le diabète, des troubles cardiaques, une forte pression sanguine ou une hémochromatose (ndt : trop de fer dans le sang). Cela peut aussi être un signe de dépression. Un homme qui devient impuissant doit mettre son embarras de côté et consulter un médecin dans les meilleurs délais.

Commençons par définir l’impuissance, ce qui n’est pas chose facile à cause du processus complexe de l’érection : le pénis peut être complètement en érection, complètement au repos, ou n’importe où entre deux. Un homme peut sembler en érection, mais pas suffisamment pour permettre la pénétration. Par ailleurs, il est normal que la fermeté du pénis croisse et décroisse pendant l’érection, même pendant le coït. Normalement, ce n’est pas un problème, mais si l’érection n’est pas ferme dès le début, même une petite perte peut être suffisante pour causer la descente du pénis et empêcher l’homme de poursuivre le coït.

Il est aussi possible qu’un homme soit impuissant dans certaines situations. Cela indique généralement que le problème est dans son esprit. Auparavant, on disait que l’impuissance était majoritairement due à cela, mais nous savons maintenant que des problèmes physiques peuvent la provoquer. Il est aussi possible qu’une combinaison de problèmes mentaux et physiques crée l’impuissance et dès qu’elle se produit quelque fois, la peur qu’elle survienne peut suffire à ce qu’elle se produise réellement.

Le test typique pour éliminer les facteurs mentaux ou émotionnels est de contrôler les érections nocturnes. Depuis leur naissance jusqu’à un âge très avancé, les hommes ont des érections pendant qu’ils rêvent. Si un homme a des érections nocturnes, cela prouve que l’impuissance n’est pas physique. Ce test peut être effectué dans un laboratoire spécialisé, ou grâce à la méthode “des timbres”. Avant de se coucher, l’homme enroule une série de timbres en rouleaux de petite valeur autour de la base du pénis, mouillant le dernier pour les sceller ensemble. Il porte des sous-vêtements assez serrés pour éviter que les timbres ne se déchirent. S’il a une érection durant la nuit, les timbres seront déchirés.

Même avec des causes physiques, il y a divers types d’impuissances. Certains hommes ne peuvent pas avoir une érection du tout, certains seulement une faible érection dont ils ne peuvent rien faire et d’autre encore une érection suffisante, mais qui ne dure pas. La biologie nous aide à comprendre ce qui se passe.

Le pénis est fait de trois chambres de tissus spongieux en forme de tube ; deux tubes sur le dessus (les corps caverneux) qui se poursuivent à l’intérieur du corps pour ancrer le pénis, et un dessous (le corps spongieux) qui devient le gland ou tête du pénis. Les trois tubes sont entourés par une gaine de peau qui est extensible jusqu’à une certaine limite. Les artères qui amènent le sang aux tubes spongieux sont entourées de fibres musculaires qui sont normalement contractées, limitant ainsi la quantité de sang qui entre dans le pénis. Quand il y a stimulation sexuelle, le cerveau demande aux muscles de se relâcher, ce qui augment considérablement l’afflux sanguin. Les corps spongieux se remplissent faisant que le pénis grandit. Comme les veines qui drainent les corps spongieux passent entre les corps et la gaine de peau, il sont compressés par l’érection, ce qui réduit la quantité de sang qui quitte le pénis. Quand l’accroissement du pénis atteint la limite d’extension de la peau, le pénis devient très ferme. L’érection continue jusqu’à ce que les muscles des artères coupent le flux sanguin. L’érection est alors perdue en deux phases : la première est soudaine mais laisse le pénis suffisamment en érection pour continuer un coït, alors que la deuxième est plus lente et conduit au repos total. Les hommes plus jeunes perdent généralement leurs érections plus lentement et une stimulation prolongée peut ralentir grandement la deuxième phase. Si nous revenons aux hommes qui peuvent avoir une érection mais ne peuvent pas la garder, il s’agit d’une “impuissance par fuite veineuse” causée par des veines qui laissent échapper trop de sang durant l’érection. Il y a une opération de contournement (bypass) qui peut être réalisée de nos jours pour régler cela.

“Devrais-je prendre de la testostérone” est une question fréquente parmi les hommes impuissants. La testostérone n’est pas nécessaire pour une érection, comme le prouvent les jeunes garçons et les hommes qui ont été castrés, donc un bas niveau n’est pas une cause d’impuissance. Néanmoins, il se peut qu’il y ait un effet secondaire : un bas taux de testostérone réduit la libido et un homme qui n’a aucun désir de relation sexuelle ne parvient pas à l’érection. Dans cette situation, sa femme peut l’aider à le persuader qu’il a un problème de libido, pas d’impuissance.

Il y a une grande variété de traitements contre l’impuissance que nous ne faisons qu’aborder ici. Le Viagra ne provoque en fait pas d’érection ; au lieu de cela, il produit une réaction chimique qui est en principe assurée naturellement par le corps pour que l’érection se produise. Le Viagra permet donc à de nombreux hommes d’avoir une érection normale, mais une stimulation est toujours nécessaire pour que l’érection se produise. Pour beaucoup, c’est un progrès par rapport aux substances qu’ils devaient s’injecter. Ces injections produisent, elles, une érection, mais sa durée dépend du produit utilisé et peut donc se terminer avant ou bien après que la relation sexuelle soit terminée. Il y a des hommes qui ne répondent pas au Viagra et qui peuvent être aidés par des injections ou d’autres systèmes permettant d’éviter de se planter une aiguille dans le pénis. Il y a aussi des implants qui peuvent donner une érection quelle que soit la cause de l’impuissance, mais ils sont chers, obligent une opération et pas toujours aussi fonctionnels que désiré. Avec l’augmentation des options médicales, les implants sont appelés à disparaître.

Pour les hommes qui ont une érection partielle, certaines positions qui ne demandent pas une érection complète peuvent être employées lors du coït. La position du missionnaire (homme au dessus) demande moins d’érection que les autres positions et des expériences avec la position des jambes de la femme peuvent aider. Les positions induisant que la femme se trouve au dessus ne sont pas favorables car elle peut accidentellement plier le pénis. Une entrée par l’arrière peut être difficile parce qu’elle rend le vagin plus étroit, mais l’homme peut faire en sorte que cela fonctionne en tenant la base de son pénis alors qu’il bouge. Le fait de tirer la peau du pénis en arrière peut aider à raidir le pénis ; l’homme peut le faire lui-même avec une entrée par l’arrière, ou sa femme peut l’aider dans la position du missionnaire.

Une autre possibilité est le pseudo-coït qui n’est pas une véritable pénétration. L’homme se couche sur le dos, les jambes serrées et le pénis contre son corps en direction de la poitrine. La femme se met sur lui suffisamment bas pour que son pénis vienne en contact avec sa vulve, entre ses grandes lèvres. Elle peut ensuite opérer un mouvement de va-et-vient. Comme le clitoris va être en contact avec la partie la plus sensible du pénis, il est fort probable que les deux atteindront l’orgasme en même temps.

Pour terminer, l’homme peut atteindre l’orgasme sans érection par une stimulation manuelle ou orale du gland.


D’après un article original du site The Marriage Bed. Reproduction et traduction avec l’autorisation des auteurs.

 

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